mardi 4 septembre 2012

L'Islande

Capitale : Reykjavik
Monnaie : Couronne islandaise
Taux de change : 1 euro = 152,68 couronnes islandaises
Fuseau horaire : UCT +00h
Décalage horaire avec la France (UCT +01h) : 2 heures de plus en Islande qu'en France parce qu'ils n'ont pas d'heure d'été/hiver


L’Islande est en soi un vrai challenge à décrire. Elle ne se soumet pas à l'organisation que nous avons mis en place pour les autres pays. Sur cette île, il est facile de trouver un couchsurfer dans la capitale et... c'est tout !
Avant d'arriver nous nous sommes renseignés sur les moyens de transport et le prix de l'hébergement. Notre tente de fortune nous paraît bien faible face aux vents violents que connaît l'Islande. Les prix des pass bus sont exorbitants et les nuits à l'hôtel inabordables. Nous décidons donc de louer une voiture qui nous offrira la liberté de déplacement et le gîte en cas de vent.

Ainsi nous arrivons le 2 août à Reykjavik où nous sommes logés chez une islandaise qui accueille tout le monde. Nous partageons son salon avec 5 autres couchsurfers ! Elle cache sous la poubelle de l'immeuble la clé de son appartement qui permet aux invités d'aller et venir comme bon leur semble. En soi, c'est super sympa. On rencontre des gens intéressants mais malheureusement notre hôte n'a pas de temps pour nous. Nous ne connaîtrons donc pas grand chose de la culture islandaise.

La capitale est une petite ville (ce qui est plutôt évident quand on sait que la population nationale ne s'élève pas à plus de 319 000 habitants) on en a vite fait le tour mais il faut reconnaître que la cathédrale vaut le coup d'oeil et que les week-end y sont très animés.
Mais l'événement le plus marquant de nos premiers jours en Islande est, sans doute possible, notre promenade en bateau à la recherche des baleines. Et bien sûr, nous en avons vu (7 de la famille rorqual) mais nous avons aussi croisé 2 bancs de dauphins et nous avons fait un détour vers l'île protégée de ces drôle d'oiseaux que sont les macareux. Seulement 3 ou 4 ornithologues ont le droit de se rendre sur cette île. Mais, même en passant seulement aux abords, on peut voir des centaines d'oiseaux voler et pêcher !
Au retour du port, nous signons la pétition qu'on nous tend contre la chasse aux baleines qui sert principalement à finir dans les assiettes des restaurants touristiques.
Cette journée est parfaite. Nous allons même prendre des sushis ! Mais quand le set arrive, nous découvrons 2 sushi que je ne connais pas (moi, l'experte en la matière!). Au goût et à la texture, nous concluons bien vite qu'il s'agit de baleine. Et c'est avec un sentiment coupable que je mange (difficilement parce que c'est caoutchouteux) ce que je m'étais engagée 2 heures auparavant à ne jamais goûter !

Après 2 jours dans la capitale, il est temps de prendre la route. Je prend le volant, João n'ayant pas le permis, il s'essaye au rôle de copilote, non sans quelques ratés d'ailleurs ! On se dirige d'abord vers l'ouest. Nous nous arrêtons à Glimur où une randonnée de 3h nous attend et qui débouche sur une cascade impressionnante. Le retour est plus périlleux, je trébuche et m'étale tous les 3 pas. João en a des sueurs froides mais en fin de compte je ne me suis pas fait mal et c'était plus ridicule qu'inquiétant !

Les jours suivants sont compliqués à décrire. Mais en résumé nous passons de paysages magnifiques en paysages époustouflants. La route est rythmée de coupure pour prendre des photos.
En parlant des routes, tiens ! En Islande, il existe des routes que seules certaines voitures peuvent prendre. Il s'agit principalement des routes du centre de l'île. C'est pourquoi il est fréquent de croiser des 4x4 mais aussi des monstres de la route qui n'entrent dans aucune catégorie à ma connaissance. Nous, on a une Toyota Yaris qui n'avance pas. On se contente des routes goudronnées ou de gravier. Et c'est déjà bien !

Sur notre chemin, nous croisons énoooooormément de moutons en liberté. Et il y a plein de chevaux aussi. [Depuis le Xe siècle il est interdit d'importer des chevaux en islande pour garder le sang du cheval islandais pur, le saviez-vous?] Les paysages se succèdent sans se ressembler. Nous passons d'abord sur des littoraux époustouflants auquel se succèdent les montagnes parsemées de cascade puis vient la noirceur d'un champ de lave. Nous longeons toute la péninsule de Snaefellsjokull avant de refermer cette boucle pour se diriger vers le sud puis l'est.

Avec du recul on s'est dit qu'en fait, on aurait pu faire le tour de l'île en restant sur la route principale mais on a préféré jouer la carte de la tranquillité en allant à notre rythme quitte à ne voir qu'une partie de l'île. Mais pas de regret, c'était vraiment extraordinaire !

Nous nous sommes donc rendu au fameux cercle doré, un parcours qui comprend l'incroyable paysage d'Ingvellir, les geysers à Geysir (d'où le nom en fait!) et les cascades de Gulfoss. C'était vraiment une journée à couper le souffle ! Nous l'avons terminé en plantant la tente dans un coin assez reculé à côté d'un champ de chevaux. Au moment de l'extinction des feux (façon de parler, on ne fait pas de feu, on n'a pas de quoi faire la popote), on commence à entendre des bruits suspects, on tend l'oreille et soudain un grand essoufflement d'une quelconque bête ! Courageux mais pas téméraire, on laisse la tente là où elle est et passons la nuit dans la voiture !
Moquez-vous, nais j'aurais bien voulu voir votre tête!

Nous quittons l'ouest sur cette burlesque anecdote. La route islandaise nous offre ses merveilles. Là, une cascade, ici des kilomètres de champ de lave, là un glacier, … Il est plus facile de s'extasier devant que de vous le décrire à vrai dire. Mais au bout d'une semaine sur la route nous arrivons à Jokullsarlon où nous décidons qu'il est temps de prendre la route dans l'autre sens. Mais Jokullsarlon n'est pas seulement notre point de retour il s'agit aussi d'un des spectacles les plus impressionnants du voyage. Un glacier qui entre progressivement dans l'océan ! Époustouflant, stupéfiant, épatant, mirobolant, étonnant, extraordinaire, sensationnel, … Je ne sais quel mot employer !

Bref, c'est sous le charme que nous revenons sur nos pas en essayant cependant de ne pas prendre exactement la même route. Mais ça ne sert à rien. La seconde partie du voyage se déroule sous le vent, la brume et la pluie. On a bien fait de tout voir avant ! Moi qui n'aime déjà pas conduire, dans ces conditions je suis d'autant plus ravie ! Nous passons dans des nuages brumeux où on ne voit rien à plus de 3 mètres. La galère ! Mais bientôt nous sommes de nouveaux à Reykjavik où nous passons une dernière soirée auprès des copains qu'on s'est fait là-bas.
Pour le dernier jour, nous décidons de nous rendre comme tout bon touriste au Lagon bleu. On nous en rebat les oreilles depuis que nous sommes arrivés. João n'aimant pas se baigner, il y va en traînant des pieds. Mais une fois sur place, nous ne pouvons que rester coi dans ce décor. Nous devons payer les 35€ (quand-même!) pour nous rendre dans ce bassin laiteux chauffé par les sources d'eau chaude environnantes au milieu de ce champ de lave. C'est rempli de touristes mais la vapeur qui nous enveloppe nous donne l'impression d'être seuls au monde dans ce décor démentiel !
On fait trempette avant d'aller rendre la voiture à l'aéroport où nous passons la nuit avant de prendre l'avion tôt le matin suivant.

12 jours de merveilles, nous sommes conquis. Les plus beaux paysages en 7 mois ! C'était définitivement un pays incontournable !
Mais déjà nous nous rendons en Finlande pour nos 2 dernières semaines avant que João ne rejoigne les siens à Bordeaux !

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