samedi 29 septembre 2012
mardi 25 septembre 2012
La Finlande
Capitale : Helsinki
Monnaie: euro
Fuseau horaire: UTC +
02:00
Décalage horaire :
1 heure d'avance sur la France
Arrivés à Helsinki,
nous sommes accueillis par un pakistanais, Uzair, photographe à ses
heures perdues. Voilà mon João lancé dans de longues conversations
passionnées comprenant des tas de termes techniques qui m'échappent.
Mais j'interviens quand-même quand il nous demande de partager nos
connaissances en musique. Uzair devient très vite fan de Brassens,
je le met sur la piste du grand Jacques... affaire à suivre !
Nous passons 3 jours à
Helsinki dont un principalement consacré à la paperasse nécessaire
pour le visa russe. Après avoir lu des informations alarmistes sur
les forums de voyageurs, je me vois déjà en train de faire la queue
au consulat russe pour aboutir devant une guichetière qui ne parle
pas anglais. Mais nous évitons cette perte de temps quand nous
découvrons une petite agence à la gare spécialisée dans
l'obtention du visa russe. Pour 10€ de plus que la voie normale,
cette agence se charge de tout.
Soulagés de cette
inquiétude et de mon passeport, nous partons explorer la ville.
Helsinki n'a finalement pas grand chose à offrir. Il semble agréable
d'y vivre mais, une fois la cathédrale prise en photo, il n'y a plus
grand chose à y faire. Alors on se rend sur l'île de Suomenlinna à
20 min en bateau. Cette forteresse plaît beaucoup à João qui part
dans tous les sens prendre des clichés. Moi pendant ce temps-là, je
me cache. Il a l'habitude, il sait qu'il doit me chercher mais la
plupart du temps il se contente de suivre le regard surpris des gens
qui s'interrogent sur ce que fait cette gazelle de 26ans morte de
rire derrière un arbre !
Nous quittons le soleil
d'Helsinki pour nous rendre sous le ciel pluvieux de Rauma. Cette
petite ville appartient au patrimoine mondiale de l'UNESCO pour son
centre-ville composé uniquement de maison en bois. C'est mignon.
Nous sommes logés chez
Tomi, un grand blond comme on se représente les finlandais. Il est
très sympa et enthousiaste à l'idée de nous parler de son pays
mais aussi du Japon dont il est amoureux depuis son premier voyage
là-bas.
De Rauma, je garde le
souvenir de l'accueil chaleureux des gens. Tout le monde voulait nous
inviter, nous aider, nous loger !
Du coup, en arrivant à
Turku, nous déchantons quand nous nous rendons compte que notre
supposé hôte nous a plantés. Sous la pluie, à la gare routière
nous cherchons une solution. Nous appelons alors Tomi à la
rescousse. Et c'est tout naturellement que, depuis Rauma, il
s'organise avec des copains pour nous loger à la dernière minute.
Je vous l'ai dit, sympa ce mec !
Pour tout dire, Turku est
une erreur sur l'itinéraire. Elle a beau être la 2e plus grosse
ville de Finlande, elle reste laide et inintéressante. Mais nos
hôtes sont vraiment cools et partagent avec plaisir leur typique
repas finlandais et nous apprennent beaucoup sur la vie en Finlande
en général. Par exemple, les rennes, oui c'est mignon, mais c'est
aussi la première cause d'accident de voiture du pays !
Après Turku, nous
prenons le bateau pendant 6 heures pour nous rendre sur les îles
Äland. Cet archipel de 6500 îles est un état libre associé
finlandais. Il a donc un statut à part. Par exemple, la Finlande a 2
langues officielles, le finnois et le suédois, tandis que l'archipel
ne parle que suédois mais la monnaie est l'euro pas la couronne
suédoise. Le système économique aussi est différent. Je n'ai pas
tout compris parce qu'on n'a pas rencontré de locaux qui pouvaient
nous expliquer, mais en gros c'est duty free là-bas. Donc les
touristes de Suède et de Finlande s'y précipitent pour acheter
principalement de l'alcool.
Mais nous nous y rendons
surtout parce qu'on nous a recommandé la beauté du paysage. Enfin,
nous, nous y verrons surtout une pluie maussade ! Quand nous
débarquons du bateau, nous parcourons la ville à la recherche d'un
café (c'est un peu notre réflexe partout : un café d'abord,
ensuite on avise). Pas facile à débusquer un café dans ce coin !
Pour rigoler, je dis à João « Viens, on suit les 2 métaleux
là, ils doivent se rendre au bar du coin ! » Oui, j'ai
honte, c'est mal les préjugés ! Mais en l’occurrence, quand
nous trouvons enfin un endroit où nous poser, les métaleux sont à
la table d'à côté à enchaîner les whisky ! D'ailleurs, sans
trop de raison apparente (Peut-être qu'on a de bonnes têtes?) ils
nous payent 2 tournées !
Enfin bref, il pleut et
nous devons trouver un endroit où planter la tente (et la bâche)
pour la nuit en espérant un temps meilleur pour le lendemain pour
apprécier l'île. Que nenni ! Le lendemain il pleut toujours .
C'est donc moroses que nous allons acheter nos billets de bateau pour
le retour vers Helsinki. Nous oublions nos petits gâteaux au
guichet.
Nous passons alors le
reste de la journée à faire des demandes de Couchsurfing pour
l'Estonie avant de prendre le bateau de nuit. Au port, nous
retrouvons nos petits gâteaux à l'endroit exact où nous les avions
laissés. Pour ça, la Scandinavie c'est cool. On se sent vraiment en
sécurité partout !
Enfin, nous voilà de
retour à Helsinki où nous récupérons mon passeport avec le
précieux sésame pour la Russie !
Mais d'abord, nous
prenons une nouvelle fois le bateau. Nous allons à Tallinn pour
passer nos derniers jours ensemble avant que João ne s'envole
retrouver sa vie.
Pour conclure sur notre
séjour en Finlande, je tiens à dire que nous n'avons vu qu'une tout
petite partie du pays. Entre les papiers pour la Russie et
l'impératif de se rendre en Estonie avant le 29 août, nous n'avons
visité que le sud ouest.
Mais pour une impression
générale, je dirais que les finlandais sont les scandinaves les
plus accueillants et les plus ouverts. Ne serait-ce que par les
invitations au couchsurfing, jamais nous n'avons dû dire non à
autant de gens !
Et puis le finnois est
vraiment une langue rigolote. J'avais toujours l'impression de les
entendre chanter. Je me suis cru dans une comédie musicale :
une ballade pour une conversation normale, du hard-rock pour une
engueulade,... Bref, j'aime bien, même si ça a l'air super
compliqué !
Et puis n'oublions pas de
parler des fameux saunas ! Il est très courant d'avoir un sauna
dans son appart' dans ce pays. Mais je n'ai jamais vu personne
l'utiliser autrement que comme un dressing. Les finlandais font des
soirées sauna, où ils alternent entre bain de chaleur et petit saut
dans le lac avoisinant. Du coup, ils ne sont pas pudiques du tout. Je
suis allée à la piscine à Helsinki et j'ai été surprise de voir
à quel point il leur est naturel d'être dans le plus simple
appareil.
Bon beh voilà, la
prochaine fois que je vous écris c'est pour vous raconter Tallinn et
les adieux à mon portugais préféré.
vendredi 21 septembre 2012
Petite anecdote du passé
Depuis que je suis
partie, je raconte souvent une histoire, un truc qui m'a marquée
sans même que je m'en rende compte.
Je ne me souviens pas de
beaucoup de la période suivant la mort de mon papa. Très affectée
par cet événement, je m'en foutais des chiffres et de ce
rendez-vous à la banque. Ce que je sais, c'est qu'il y avait cette
femme en tailleur en face de moi qui me demandait ce que je voulais
faire de cet argent. Je n'ai pas réfléchi j'ai répondu « le
tour du monde ». Elle a rit puis elle s'est reprise « non
mais sérieusement ? » j'ai confirmé : le tour du
monde. N'obtenant rien de concret de cette petite conne de 18ans elle
s'est alors tournée vers ma mère dans l'espoir d'une vraie réponse.
Je me rappelle de ça, le regard de ma maman. Elle savait que je ne
plaisantais pas. Elle lui a dit « non, non, mais vraiment, le
tour du monde. »
Je ne sais plus ce qu'il
s'est passé par la suite. Je sais juste que ce rêve qui dormait
depuis si longtemps prend tout son sens maintenant.
Les gens veulent une
maison et une jolie famille dedans. Moi, je n'ai jamais rêvé de ça.
Souvent on me demande ce
que je faisais avant. Avant de partir. Je reste évasive.
Je crois que j'attendais.
jeudi 13 septembre 2012
mardi 4 septembre 2012
L'Islande
Capitale : Reykjavik
Monnaie : Couronne
islandaise
Taux de change : 1
euro = 152,68 couronnes islandaises
Fuseau horaire : UCT
+00h
Décalage horaire avec la
France (UCT +01h) : 2 heures de plus en Islande qu'en France parce qu'ils
n'ont pas d'heure d'été/hiver
L’Islande est en soi un
vrai challenge à décrire. Elle ne se soumet pas à l'organisation
que nous avons mis en place pour les autres pays. Sur cette île, il
est facile de trouver un couchsurfer dans la capitale et... c'est
tout !
Avant d'arriver nous nous
sommes renseignés sur les moyens de transport et le prix de
l'hébergement. Notre tente de fortune nous paraît bien faible face
aux vents violents que connaît l'Islande. Les prix des pass bus sont
exorbitants et les nuits à l'hôtel inabordables. Nous décidons
donc de louer une voiture qui nous offrira la liberté de déplacement
et le gîte en cas de vent.
Ainsi nous arrivons le 2
août à Reykjavik où nous sommes logés chez une islandaise qui
accueille tout le monde. Nous partageons son salon avec 5 autres
couchsurfers ! Elle cache sous la poubelle de l'immeuble la clé
de son appartement qui permet aux invités d'aller et venir comme bon
leur semble. En soi, c'est super sympa. On rencontre des gens
intéressants mais malheureusement notre hôte n'a pas de temps pour
nous. Nous ne connaîtrons donc pas grand chose de la culture
islandaise.
La capitale est une
petite ville (ce qui est plutôt évident quand on sait que la
population nationale ne s'élève pas à plus de 319 000 habitants)
on en a vite fait le tour mais il faut reconnaître que la cathédrale
vaut le coup d'oeil et que les week-end y sont très animés.
Mais l'événement le
plus marquant de nos premiers jours en Islande est, sans doute
possible, notre promenade en bateau à la recherche des baleines. Et
bien sûr, nous en avons vu (7 de la famille rorqual) mais nous
avons aussi croisé 2 bancs de dauphins et nous avons fait un détour
vers l'île protégée de ces drôle d'oiseaux que sont les macareux.
Seulement 3 ou 4 ornithologues ont le droit de se rendre sur cette
île. Mais, même en passant seulement aux abords, on peut voir des
centaines d'oiseaux voler et pêcher !
Au retour du port, nous
signons la pétition qu'on nous tend contre la chasse aux baleines
qui sert principalement à finir dans les assiettes des restaurants
touristiques.
Cette journée est
parfaite. Nous allons même prendre des sushis ! Mais quand le
set arrive, nous découvrons 2 sushi que je ne connais pas (moi,
l'experte en la matière!). Au goût et à la texture, nous concluons
bien vite qu'il s'agit de baleine. Et c'est avec un sentiment
coupable que je mange (difficilement parce que c'est caoutchouteux)
ce que je m'étais engagée 2 heures auparavant à ne jamais goûter !
Après 2 jours dans la
capitale, il est temps de prendre la route. Je prend le volant, João
n'ayant pas le permis, il s'essaye au rôle de copilote, non sans
quelques ratés d'ailleurs ! On se dirige d'abord vers l'ouest.
Nous nous arrêtons à Glimur où une randonnée de 3h nous attend et
qui débouche sur une cascade impressionnante. Le retour est plus
périlleux, je trébuche et m'étale tous les 3 pas. João en a des
sueurs froides mais en fin de compte je ne me suis pas fait mal et
c'était plus ridicule qu'inquiétant !
Les jours suivants sont
compliqués à décrire. Mais en résumé nous passons de paysages
magnifiques en paysages époustouflants. La route est rythmée de
coupure pour prendre des photos.
En parlant des routes,
tiens ! En Islande, il existe des routes que seules certaines
voitures peuvent prendre. Il s'agit principalement des routes du
centre de l'île. C'est pourquoi il est fréquent de croiser des 4x4
mais aussi des monstres de la route qui n'entrent dans aucune
catégorie à ma connaissance. Nous, on a une Toyota Yaris qui
n'avance pas. On se contente des routes goudronnées ou de gravier.
Et c'est déjà bien !
Sur notre chemin, nous
croisons énoooooormément de moutons en liberté. Et il y a plein de
chevaux aussi. [Depuis le Xe siècle il est interdit d'importer des
chevaux en islande pour garder le sang du cheval islandais pur, le
saviez-vous?] Les paysages se succèdent sans se ressembler. Nous
passons d'abord sur des littoraux époustouflants auquel se succèdent
les montagnes parsemées de cascade puis vient la noirceur d'un champ
de lave. Nous longeons toute la péninsule de Snaefellsjokull avant
de refermer cette boucle pour se diriger vers le sud puis l'est.
Avec du recul on s'est
dit qu'en fait, on aurait pu faire le tour de l'île en restant sur
la route principale mais on a préféré jouer la carte de la
tranquillité en allant à notre rythme quitte à ne voir qu'une
partie de l'île. Mais pas de regret, c'était vraiment
extraordinaire !
Nous nous sommes donc
rendu au fameux cercle doré, un parcours qui comprend l'incroyable
paysage d'Ingvellir, les geysers à Geysir (d'où le nom en fait!) et
les cascades de Gulfoss. C'était vraiment une journée à couper le
souffle ! Nous l'avons terminé en plantant la tente dans un
coin assez reculé à côté d'un champ de chevaux. Au moment de
l'extinction des feux (façon de parler, on ne fait pas de feu, on
n'a pas de quoi faire la popote), on commence à entendre des bruits
suspects, on tend l'oreille et soudain un grand essoufflement d'une
quelconque bête ! Courageux mais pas téméraire, on laisse la
tente là où elle est et passons la nuit dans la voiture !
Moquez-vous, nais
j'aurais bien voulu voir votre tête!
Nous quittons l'ouest sur
cette burlesque anecdote. La route islandaise nous offre ses
merveilles. Là, une cascade, ici des kilomètres de champ de lave,
là un glacier, … Il est plus facile de s'extasier devant que de
vous le décrire à vrai dire. Mais au bout d'une semaine sur la
route nous arrivons à Jokullsarlon où nous décidons qu'il est
temps de prendre la route dans l'autre sens. Mais Jokullsarlon n'est
pas seulement notre point de retour il s'agit aussi d'un des
spectacles les plus impressionnants du voyage. Un glacier qui entre
progressivement dans l'océan ! Époustouflant, stupéfiant,
épatant, mirobolant, étonnant, extraordinaire, sensationnel, … Je
ne sais quel mot employer !
Bref, c'est sous le
charme que nous revenons sur nos pas en essayant cependant de ne pas
prendre exactement la même route. Mais ça ne sert à rien. La
seconde partie du voyage se déroule sous le vent, la brume et la
pluie. On a bien fait de tout voir avant ! Moi qui n'aime déjà
pas conduire, dans ces conditions je suis d'autant plus ravie !
Nous passons dans des nuages brumeux où on ne voit rien à plus de 3
mètres. La galère ! Mais bientôt nous sommes de nouveaux à
Reykjavik où nous passons une dernière soirée auprès des copains
qu'on s'est fait là-bas.
Pour le dernier jour,
nous décidons de nous rendre comme tout bon touriste au Lagon bleu.
On nous en rebat les oreilles depuis que nous sommes arrivés.
João n'aimant pas se baigner, il y va en traînant des pieds. Mais
une fois sur place, nous ne pouvons que rester coi dans ce décor.
Nous devons payer les 35€ (quand-même!) pour nous rendre dans ce
bassin laiteux chauffé par les sources d'eau chaude environnantes au
milieu de ce champ de lave. C'est rempli de touristes mais la vapeur
qui nous enveloppe nous donne l'impression d'être seuls au monde
dans ce décor démentiel !
On fait trempette avant
d'aller rendre la voiture à l'aéroport où nous passons la nuit
avant de prendre l'avion tôt le matin suivant.
12 jours de merveilles,
nous sommes conquis. Les plus beaux paysages en 7 mois ! C'était
définitivement un pays incontournable !
Mais déjà nous nous
rendons en Finlande pour nos 2 dernières semaines avant que João ne
rejoigne les siens à Bordeaux !
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