samedi 24 mars 2012

La Bulgarie


Capitale : Sofia
Monnaie : lev (au pluriel leva)
Taux de Change : 1lev = 0,51 euro

Nous arrivons à Sofia le 4 Mars. Nous avons déjà un couchsurfer pour les 2 jours que nous comptons passer dans la capitale. Nous le retrouvons le soir après avoir bidouillé pendant toute l'après-midi. Il n'est pas aussi crétin que le couchsurfer dictateur mais pas moins macho. Il ne s'adresse qu'à João pendant toute la durée de notre séjour chez lui. Je prend très rapidement la décision de squatter un hôtel pour notre prochaine étape. Trop de testostérone dans les derniers jours et puis ça nous fera pas de mal de nous retrouver un peu rien que tous les 2.
De plus, Timothy est américain. Il vit en Bulgarie depuis 7 ans sans pour autant avoir jugé utile d'en apprendre la langue. Ce ne sera pas lui qui nous dévoilera les secrets de la culture bulgare !
Que dire de Sofia ? Ça pourrait être joli mais c'est sale et pas terrible. Nous ne sommes que très peu impressionnés par la capitale bulgare. Nous ne nous y attarderons pas outre mesure.

Direction Plovdiv, où, par chance, se trouve Peppi, la copine du couchsurfer que nous venons de quitter. Peppi est bulgare mais elle vit avec Timothy depuis 2 ans et s'est donc bien américanisée. Cependant, elle passe la journée avec nous pour nous présenter sa ville natale qui, ma foi, ne manque pas de charme. C'est aussi elle qui nous fait découvrir les meilleurs döners du monde (João insiste donc pour indiquer qu'on appelle aussi kebab ce genre de nourriture). Oui, oui, en Bulgarie, qui l'eut cru ?
Nous passons 3 jours à Plovdiv (et on mange des döners tous les jours!) puis nous décidons de nous diriger vers la côte de la Mer Noire.

Nous arrivons donc à Varna après 7h de train. Cette ville n'a rien d'exceptionnel hormis sa localisation. Nous nous promenons avec plaisir sur la plage, João chante avec les corbeaux et prend les mouettes en photos. Je revois une nouvelle fois ces oiseaux bizarres qui m'avaient interloqués à Londres sans trouver personne pour me dire de quoi il s'agit (oui, oui Maka ceux de la photo et oui, oui, Prisca on les a vu ensemble la première fois). Bref, pas grand chose à faire, on se permet même un bowling (j'ai gagné, c'est pour dire à quel point João est mauvais).
Nous décidons ensuite de nous diriger en Roumanie. Quelle déconvenue quand nous apprenons que nous ne pouvons pas franchir la frontière par la côte. La Bulgarie décide de nous garder plus longtemps. Nous choisissons alors d'écouter les conseils de ma chère coloc' et nous partons pour Veliko Tarnovo.

Voilà enfin une ville qui me plaît en Bulgarie ! Cependant toujours pas de réponse positive pour un couchsurfing chez un bulgare. C'est donc un belge qui nous accueille et nous présente la ville dans laquelle il vit depuis 2 ans. Sublime château, vieille ville, charmant charmant ! Il nous emmène le soir découvrir les bars de la ville et ce n'est qu'à 6h que nous rentrons nous effondrer chez lui. Notre sommeil est de courte durée car nous devons prendre un bus à 13h pour Bucarest. Nous arrivons donc « frais comme des gardons » à la gare routière d'où … aucun bus ne part pour la Roumanie ! Déconfits, nous apprenons que nous avons été mal renseignés et que nous devons attendre le lendemain pour prendre le bus à 6h30. Nous contactons alors notre couchsurfer pour nous incruster une nuit de plus. Malgré la gueule de bois, il nous accueille bien volontiers. Ainsi, à 5h le jour suivant, nous nous éclipsons pour rejoindre la gare routière encore une fois. Arrivés à 6h, nous découvrons alors que la gare est … fermée ! La Bulgarie refuse de nous laisser partir.
Après une crise de colère justifiée, nous attendons l'ouverture de la gare pour découvrir que le bus est en fait à 11h. Enfin un bus, il s'agit plutôt d'un minibus. Celui-ci nous emmène jusqu'à Ruse, ville frontalière. Il nous reste une demi-heure pour trouver le bus pour Bucarest, les chauffeurs de taxi nous renseignent spontanément sur l'endroit où attendre ce fameux bus. À 14h, heure prévue de départ, un des hommes qui nous a renseigné nous regarde ahuri : « Mais qu'est-ce que vous attendez ?! Montez ! » s'exclame-t-il en nous désignant un véhicule. Oui, oui, il s'agit bien d'une logan break ! Le « bus » de messieurs dames est avancé. Nous casons difficilement nos sac à dos dans la voiture et nous partons donc à 6 pour la Roumanie...

Comment conclure notre expérience de la Bulgarie ?
Je suis frustrée de ne pas avoir rencontré plus de bulgares car finalement nous avons été hébergés par un américain et un belge ! Je n'ai pas trouvé ce pays spécialement joli, peut-être le centre mais dans l'ensemble le terme adapté serait : bof.

Fait notable en revanche, pour dire « oui » le bulgare tourne sa tête de droite à gauche et de gauche à droite et pour dire « non » il balance sa tête du haut vers le bas. C'est donc très énervant de leur demander « Savez-vous où se trouve tel endroit ? » et qu'il fasse un geste qui pour nous signifie « oui » tout en s'éloignant.

Notons aussi la présence d'un nouveau membre dans notre équipe. Il s'agit de Carlos qui nous a rejoint à Athènes. En fait, c'est le nouveau sac à dos de João qui, par sa taille, rend hommage au célèbre chanteur. Malheureusement, le sac à dos, tout comme le chanteur, est dans un triste état. Un mois a suffit à le fatiguer, des petits morceaux nous quittent ça et là. Pour le moment rien de handicapant, mais il semblerait que notre chemin ensemble ne sera que de courte durée...

mardi 20 mars 2012

Nos dates de passage en Europe

Beaucoup parlent de venir voyager avec nous. Alors voici l'itinéraire provisoire pour l'Europe.

Jusqu'à fin mars 2012: Roumanie
Avril: Hongrie et Slovénie
Mai: Autriche et République Tchèque
Juin: Allemagne et Danemark
Juillet: Suède et Norvège
Août: Islande et Finlande

Après on prend le transibérien en Russie pour atteindre le Japon, probablement en Octobre.

Voilà maintenant, si ça pose un souci, on peut toujours essayer de s'arranger hein! Mais ça me ferait plaisir si des gens ont la possibilité et l'envie de me/nous rejoindre!



lundi 19 mars 2012

jeudi 8 mars 2012

La Macédoine


Capitale : Skopje
Monnaie : denar
Taux de change : 1 euro = 61,52 denars

Nous avons décidé dès le départ d'équilibrer le trop-plein de temps passé en Italie et de l'amputer à la Macédoine. Ainsi, avec des regrets quand-même, nous avons zappé l'étape Ohrid pour nous rendre directement dans la capitale.

À Skopje, j'ai vraiment appris le sens du terme macho. Macho : le couchsurfer chez qui on était. Une espèce de brute plus bête que méchante, qui se vante d'avoir connu les femmes pour en avoir baisé quelques unes. Zlatko est pourtant accueillant. Mais il nous a prévu tout un programme auquel nous ne pouvons n'y ajouter n'y soustraire une quelconque activité. Ainsi nous devons manger ce qu'il nous commande, voir ce qu'il nous amène voir, faire ce qu'il veut nous faire faire.
Il m'agace ce mec, cela fait 2 mois (ou plusieurs années) que nous faisons ce que nous voulons et qu'on s'organise comme on le sent. Et le voici qui nous dicte notre conduite.
Je sais, c'est sympa de sa part de nous faire découvrir sa culture et sa ville. Mais quand on me tend une banane en me disant « Mange ! », je me rappelle que je ne suis pas un singe et que je préfère qu'on me demande « Veux-tu une banane ? ».
Le deuxième jour, je faillis m'étrangler en écoutant son discours homophobe. Pas vraiment violent, il aime beaucoup les lesbiennes (« c'est un don de Dieu ») et n'a rien contre les gays (« ça me fait plus de femmes ! Mouhaha »). Mais quand-même, João se sent obligé de me rappeler qu'on dort chez lui et que je ne devrais pas objecter trop fort...
Non parce que, sinon sympa, il nous laisse sa chambre pour qu'on dorme ensemble (gros clin d'oeil bien appuyé de sa part en direction de João, la grande classe ce mec je vous dit!)Mais Skopje m'intrigue au-delà de cette forte tête à la con qui embarque mon João dans des discours discriminatoires qui ne me plaisent que très peu.

Parce que cette ville me plaît vraiment. C'est beau, c'est vieux, on sent que ça évolue. Ça sent l'ex-Yougoslavie et l'Histoire. La principale caractéristique de cette ville est sans aucun doute l'innombrable quantité de statues qu'on trouve partout. En revanche, c'est tout petit, juste 700 000 habitants ! Et qu'est-ce qu'on y mange bien. Par contre, il ne faut pas être végétarien parce que tout est à base de viandes grillées, de brochettes,... Les gens sont sympas malgré leur langue incompréhensible. Je me mets très rapidement à demander comment se prononce les mots écrits un peu n'importe où pour apprendre le cyrillique. Par exemple, PECTOPAHT veut dire RESTAURANT, et ça c'était un des faciles !
Nous avons aussi découvert le rakia. Leur boisson nationale est bien trop forte pour nous. Je ne vous raconterai pas la première nuit en Macédoine pour la simple et bonne raison que je ne m'en souviens plus...João s'est bien moqué de moi mais le jour suivant, c'est lui qui en a fait les frais. 4 rakias = 1 João qui marche pas droit.

Bref, nous gardons un très bon souvenir de ce petit pays méconnu, malgré l'intervention du couchsurfer dictateur.

dimanche 4 mars 2012


Donc ça c'était Nafplio, juste après ma petite sieste sur la plage.
Et voici Athènes:





La Grèce


Patras, ville d'arrivée. Vraiment moche mais très accueillante. Les gens se précipitent pour faire de la place pour mon gros sac ! On reste quelques jours chez Dimitris, un couchsurfer grec qui ne s'interroge pas vraiment sur la situation actuelle dans son pays. Il laisse venir les événements en espérant qu'ils s'améliorent. Il est pourtant très rapidement évident que nous sommes dans un pays en crise. Beaucoup beaucoup de gens mendient et on a été témoin de plusieurs enfants qui volaient des restes dans les assiettes d'un restaurant...

Nous quittons ensuite Patras pour rejoindre Nafplio. À l'arrivée, nous découvrons avec joie que nous avons un couchsurfer pour le lendemain à quelques kilomètres de là. Nous choisissons donc un hôtel pas trop cher pour y passer la nuit.

Le lendemain, nous nous dirigeons sur le port pour prendre le café avant de se diriger vers la gare routière. Nafplio nous plaît vraiment même si nous n'y passons que quelques heures.

Bref nous passons par Argos pour aller chez le prochain couchsurfer. Argos est vraiment... Moche. Du béton et des gens qui ne parlent pas anglais. Nous tournons 4h pour trouver un arrêt de bus vraiment bien caché (il fallait acheter les billets dans le café en face, ça aussi il fallait le deviner). Enfin, nous arrivons à Astros, ville balnéaire abandonnée en cette période hivernale. Nous parcourons ce village, ses plages et ses montagnes. Notre hôte, Giorgos, est vraiment très sympa et attentionné. Après cette étape, nous décidons de retourner à Nafplio, car nous avons vraiment été charmés et nous voulons y accorder plus de temps. Nous visitons alors son château et son littoral. Ça vaut vraiment le coup d’œil et nous y avons trouvé un hôtel vraiment pas cher. On se permet même une journée en mode caca-prout avant de se diriger vers la capitale.

Nous arrivons à Athènes le 22 février (oui oui, je zappe volontairement la description de mon anniversaire puisque nous n'avons rien fait d'intéressant et que beaucoup l'ont oublié). Nous retrouvons Marie-Marie qui nous accueille chez son ami Nikos. Elle nous fait découvrir son quartier et ses endroits préférés dans la ville. Puis nous parcourons nous-même quelques kilomètres pour profiter des vues imprenables d'Athènes. Le Filopapou, l'Acropole et le Lycabeth (pardon si je fais des fautes) nous éblouissent et nous émerveillent. Une partie de moi est désormais comblée, je rêvais depuis tellement longtemps de l'Acropole... Il est pourtant difficilement d'exprimer le sentiment éprouvé en surplombant Athènes.

Après 3 jours à rayonner dans la ville nous décidons (enfin) de nous diriger vers le Nord. Nous rejoignons la ville de Thessaloniki après une nuit de train (il n'y a qu'une ligne de train en Grèce, mais on a quand même réussi à la prendre). Nous arrivons chez Babis qui nous accueille en même temps que l'étonnante Erris, irlandaise de 21 ans qui parcourt seule l'Europe depuis 4 mois (tu vois Môman, il y a pire que moi). Nous passons 3 jours dans cette ville moche où nous visitons peu puisque nous ne trouvons que de l'acier et du béton.

Ainsi donc, nous avons un peu connu la Grèce.
Nous l'avons trouvée mouvementée, accueillante, charmante, changeante. Je dirai même apisteto kai omos alifino (rien que pour notre grecque préférée, Mariastella)