samedi 9 mars 2013

Le Japon (Première partie)

Capitale : Tokyo
Monnaie : Yen
Taux de change : 1euro = 112 yens
Fuseau horaire : UTC +09:00 (8h d'avance sur la France)

Le 28 septembre, après 45h de bateau, je débarque à Sakaiminato. Je me heurte alors à la rigidité de la douane. On me demande où je compte me rendre, je réponds donc sur le formulaire que ma première destination est Osaka sans plus de détails. Mais au guichet, le monsieur a l'air mécontent de ma réponse. Il dit des choses avec des gestes, et ça doit probablement être des questions mais je ne comprends pas un mot de japonais ! Heureusement, une interprète vient m'expliquer que je dois être plus précise dans ma réponse et donner l'adresse de mon hôtel. Aïe ! Pour le premier soir, je n'ai rien prévu mais le jour suivant je dois me rendre chez un couchsurfer. J'explique donc que je compte me trouver un hôtel une fois sur place. Ce n'est encore une fois pas la bonne réponse. On me dirige alors vers le bureau de l'immigration pour un interrogatoire qui durera une heure. On m'interroge sur tout : mes intentions quant au Japon, pourquoi le Japon avant la Corée vu que le bateau y passait avant, quelle est ma profession, qui est ce João que je dois retrouver à Osaka, etc…
Je bredouille des réponses. Je m'imagine le pire. Que faire si on ne me laisse pas entrer en territoire japonais ? Je n'ai plus de visa valide pour la Russie, je ne peux pas y retourner !
Cependant, au bout d'une heure de palabres, de fouilles, d'explications et de démonstrations, j'ai le droit d'être une touriste au Japon ! Joie et soulagement !

Je saute alors dans un bus pour la gare. Et, une demi-heure plus tard, je suis à bord du Shinkansen ! Le fameux train japonais est impressionnant par sa rapidité, j'ai à peine le temps de voir le paysage. Une fois à Osaka, je me trouve un hôtel des plus miteux avant de me lancer dans les rues de la ville.

Et je n'ai pas assez d'yeux pour tout voir ! Enfin me voilà VRAIMENT dépaysée ! Tout est différent et m’interpelle. Je passe ainsi 4 jours à vagabonder dans les rues, principalement dans la très longue rue piétonne, Shinsaibashi.
Cependant, le 3e jour, une pluie fine s'abat sur la ville, elle devient vite battante puis finalement j'expérimente mon premier typhon ! Toutefois, il s'agit d'un petit alors je me contente de me pelotonner dans mon sac de couchage en attendant que ça passe.

Et, enfin, il est temps d'aller cueillir João à l'aéroport. Il vient de parcourir 10 000km pour me retrouver. Nous sommes tout contents et nos sourires sont indécrochables. Les jours suivants, je lui fais visiter ce que j'ai vu et goûter ce qu'on m'a recommandé.
Bien sûr, nous mangeons des sushis mais pas que ça ! On découvre les okonomiyaki qui deviendront bien vite un plat quotidien. Il s'agit d'une sorte d'omelette au chou et au bacon et au poisson et aux champignons... en fait on y met un peu ce qu'on veut puisque le nom signifie « tout ce que vous aimez » (= okonomi) et « grillé » (= yaki) mais on retrouve quand même toujours une bonne couche de mayonnaise dessus. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les japonais mettent de la mayonnaise dans la plupart de leurs plats. Et pourtant tout est délicieux !

Je suis partie au Japon avec des attentes plutôt neutres. Et soudain, il y a Tokyo.
Capitale de 43 millions (!) d'habitants. On a toujours l'impression que, dans de telles mégalopoles, le pauvre voyageur va se faire bouffer. Mais Tokyo est fluide et bienveillante. Ici, pas le temps de sortir une carte pour se repérer que déjà vient quelqu'un pour nous demander si nous avons besoin d'aide. Même aux heures de pointes et même dans le quartier des affaires.
Cependant, je vous détrompe tout de suite, les japonais ne parlent en général pas anglais. Ça ne les empêche pourtant pas de venir à la rencontre des étrangers dans le but de les aider. C'est ainsi qu'une fois, un petit vieux édenté nous a indiqué le chemin vers le bon bus.

Il nous a été très difficile de trouver un hôte à Tokyo. Nous avons envoyé plus de 60 demandes de couchsurfing alors qu'en général une douzaine suffit. Mais à la dernière minute Kazumi et Shoot nous ont invités chez eux. Nous les considérons désormais comme des amis et certainement comme la meilleure expérience en couchsurfing que nous aillons eue. Nous devions rester un week-end chez eux, mais le courant est tellement bien passé que nous avons squatté 12 jours !
Et c'est à peine assez pour voir la ville. Tokyo offre une très grande diversité dans ses quartiers. Cependant c'est à Akihabara que nous avons testé la plus étrange de nos expériences. Je parle ici du Maid coffee. Il est très compliqué de décrire ce concept sans y donner une dimension perverse alors que l'ambiance y est plutôt enfantine.
Un maid coffee est un café où les (jeunes) serveuses sont déguisées en bonne. Elles vous servent comme si elles étaient vos employées de maison. Par exemple, elles ne disent pas « bonjour » ou « bienvenue » quand vous entrez mais « bon retour à la maison ». Elles vous font alors asseoir et s'occupent de vous. Première étape elles vous passent une serviette chaude sur les mains, puis vient le moment du café où elle remue le sucre pour vous. Ensuite, on vous présente un catalogue rempli de profils où vous pouvez choisir « votre » maid pour la modique somme de 15€ supplémentaires... Si vous ne vous attardez pas sur cette option n'importe quelle maid viendra vous proposer de jouer avec elle. En l'occurrence nous avons joué à un jeu de société de type Docteur Maboule.
En ce qui me concerne, j'ai trouvé ça plutôt marrant mais un peu triste aussi. C'est clairement un concept créé pour les gens seuls. Nous avons vu plusieurs personnes (aussi bien homme que femme) venir raconter leur vie à ces jeunes filles. Il était facile de constater qu'ils étaient des clients réguliers.
Je vous parle de tout ça comme si j'avais tout compris mais je dois quand-même spécifier que Kazumi était là pour nous faire la traduction car bien sûr tout était uniquement en japonais. Elle m'a d'ailleurs fait la surprise de se débrouiller pour qu'elle et moi essayons un costume de bonne. Moi qui ai une parfaite horreur de me déguiser, je me suis retrouvée debout en Maid au milieu du petit café. Ça a bien fait rire João !

À Tokyo, nous avons vraiment eu de la chance avec nos hôtes, Kazumi est une cuisinière hors-pair. Elle nous a préparé de bons petits plats tout spécialement pour qu'on découvre la cuisine japonaise. On s'est régalé avec un hot pot (sorte de fondue bourguignonne aux légumes) et même un barbecue près d'une rivière. C'était super de se faire nos propres pizzas au grill. Et on a aussi découvert le potiron au barbecue ! Un délice !
En parlant de potiron, j'ai trouvé mon parfum de glace Haagen-Dazs préféré. Mais malheureusement, il n'existe qu'au Japon.
Il est évident que nous avons gouté au saké, froid comme chaud. Mais je dois avoué que je préfère un autre alcool japonais, le Umeshu, de l'alcool de prune.

Nous avons passé beaucoup de temps à parcourir les rues de Tokyo juste pour nous imprégner de l'ambiance du Japon. Bien sûr nous nous sommes rendus à Asakusa, le quartier des temples et de la tour de Tokyo. Mais nous avons aussi vagabondé dans Shinjuku et dégusté de délicieux yakitori (brochettes japonaises).

À Shibuya, après la visite de l'immense parc, nous avons faim. Nous nous trouvons alors confronté à un nouveau challenge. Hormis le fait que les menus soient toujours en japonais et qu'il faille nous contenter des images pour commander, nous voici surpris de découvrir la machine à passer commande. À l'entrée des restaurants, pas de serveurs pour vous installer à table et vous aider à choisir mais un appareil vous proposant de composer votre menu. À la fin de cette tâche difficile (je rappelle que tout est en japonais), un ticket est édité. Il nous faut alors nous rendre vers la cuisine pour le donner avant de nous installer à table. Ça nous a pris un bon quart d'heure pour comprendre tout ça, la première fois, et ça a du les amuser de nous voir nous installer et attendre bêtement sans ticket !

Bref, vous l'avez compris, me voici sous le charme de la capitale nipponne. On y a été admirablement accueillis et nous l'avons quittée à regret pour nous lancer à la découverte de la prochaine ville, Kyoto.
Mais comme je n'aime pas écrire des posts trop long (et celui-ci est de taille respectable) je m'arrête ici pour le moment.
Au menu du prochain post : Kyoto, Hiroshima et Miyajima.

samedi 2 mars 2013

Mon sac à dos

Contenants

- Bigbob (sac à dos 70L)
- Sac de couchage
- Toncul (petit sac 20L)
- Ceinture portefeuille
- Ceinture cache-billets
- Poches zippables
- Sacs poubelle
- Trousse de soins
- Trousse de secours (- Paracétamol, - désinfectant, - collyre, - pansements ampoule, - compresse, - sparadrap, - bonbons pour la gorge, - traitement pour diarrhée, - antibiotique à large spectre, - Biafine, - traitement pour cystite)
- Trousse de toilette (- Mooncup, - savon de Marseille dans une boite étanche->lessive et savon, - boule quies, - dentifrice, - brosse à dent, - rasoir +lames, - déo, - coton tiges, - pince à épiler, - ciseaux à ongle, - crème solaire, - miroir , - lingettes, - gel antiseptique, - stick à lèvre, - mouchoirs, - répulsif anti-moustique, - PQ, - lentilles, - produit à lentilles, - boites à lentilles, - peigne)

Matériel

- Gourde filtre
- Gourde
- Petit oreiller
- Épingles à nourrice
- Cordelette
- Scotch
- Stylos et carnet de voyage
- Mug en inox
- Lampe de poche
- Nécessaire à couture
- Couteau suisse
- Couverture de survie
- Drap de soie
- Petite et grande serviettes de toilette absorbante 90%
- Cadenas à code
- Cadenas à clef
- Maille de protection pour Bigbob
- Raincover pour Toncul
- Moustiquaire
- Répulsif anti-moustique
- Adaptateur universel pour les prises électriques
- Montre-réveil
- Appareil photo
- 2 cartes mémoire
- 2 batteries app photo
- Net book
- Chargeur net book
- Ipod
- téléphone portable
- chargeur téléphone portable
- Câbles USB net book, app photo, Ipod,
- Clé USB 32Go
- Carnet de petits mots de tout le monde
- Calendrier

Jeux

- Nintendo DS et son chargeur
- Cartes de tarot
- 6 dés
- échecs
- dames chinoises
- Abalone

Vêtements

- 4 slips
- 1 brassière
- 1 soutien-gorge (au cas où)
- 1 paire de chaussure de marche
- 1 paire de basket à lacets bleus (merci les copines!)
- 3,5 paires de chaussettes (j'ai perdu une chaussette)
- 1 pantalon épais
- 1 pantalon léger
- 1 veste GoreTex
- 5 t-shirt manches courtes
- 3 T-shirt manches longues
- 1 maillot de bain
- 1 polaire (surnommé Nounours)
- 1 bonnet
- 1 tour de cou chaud
- 1 foulard (pour les monuments où les femmes doivent se couvrir les cheveux)
- 2 paires de lunette de vue (dont une cassée en Italie et rafistolée à la super-glue)
- 1 paire de lunette de soleil adaptée à ma vue
- Des gants
- 1 caleçon long
- 2 bracelets et 1 collier offerts par João (je crois qu'il essaye de faire de moi une fille)
- Sac en toile pour le linge sale

Papiers (scannés, photocopiés et stockés sur internet)

- Passeport
- Certificat assurance
- Photos identité
- Permis de conduire
- Permis international
- Carnet de vaccination
- 2 CB
- Traveler chèque
- N° opposition CB


depuis le départ

on s'est débarrassé :
- des 5 livres du départ
- de la tente pas imperméable qui nous a pourtant bien servie en Scandinavie
- matelas de mousse (troué de partout)
- des baskets (pardon les copines mais les lacets aussi)
- briquet tempête (en Chine les briquets sont interdits en avion, même en soute)
- hamac (inutile puisqu'on est 2)

on a perdu :
- mon truc pour me ternir les cheveux, on en a racheté un, je l'ai perdu encore, on en a racheté et après on en a trouvé un trop beau au Népal alors maintenant j'en ai 2
- un foulard (ça aussi on en a racheté un)
- mon carnet de voyage après 9 mois à écrire tous les jours dessus (j'en suis malade)

on a acheté :
- un E-reader Kobo(qui contient les Lonely Planet pour tous les pays du monde),
- un disque dur externe (pour stocker les photos en plus de l'ordi et des carte mémoires)
- des jeux plein de jeux (mastermind, puissance 4, Pentago, échecs japonais, abalone, guillotine en chinois) mais on les trimballe pas tous, on en a donné et João en a ramené en France en septembre. Mais les jeux c'est trop cool et ça occupe quand tu attends le bus !
- un manteau chaud pour survivre à l'hiver en Chine

Cassé ou abimé
- la biafine a explosé dans le sac ainsi que la pommade contre les douleurs des articulations
- la lampe torche s'est cassée mais on en a racheté une vite fait
- la montre est passée à la machine à laver du coup on en a acheté une nouvelle (le bracelet s'est cassé à la sortie de l'emballage comme la première Maka !)
- Mon Ipod et mon téléphone se sont fracassés au sol depuis le 8e étage un jour en Grèce. On a racheté un ipod en Bulgarie (ah la musique dans les transports en commun, indispensable pour pouvoir dormir) et un téléphone pourri quelques mois plus tard (mais il est rare qu'on achète une carte sim)


Au Japon, avec nos supers hôtes, on a fait du Tie and Dye alors j'ai 2 T-shirts super hippies. Ils nous ont fait une ceinture chacun en pneu de vélo trop cool. Et une fois, un hôte m'a sortie toutes les affaires que sa femme a laissées quand elle l'a quitté pour que je me serve. J'ai pris des tongues (sa femme devait faire du 36, j'ai perdu du poids depuis que je voyage mais faut pas abuser!)

Je suis partie avec 16kg sur le dos j'en ai maintenant approximativement 20 mais je compte me débarrassée du gros manteau acheté en Chine parce qu'il pèse lourd (mais il n'a pas couté cher, qualité chinoise oblige) et on part pour les pays chauds maintenant. Il faut que je fasse le tri dans les vêtements aussi parce que je compte bien céder à l'appel des couleurs en Inde alors il faut faire de la place !

Voilà, un petit post pour ma copine Annabelle et Loïc.
Je rassure ceux qui se demandaient pourquoi je n'écrivais pas ces derniers mois. Je vais très bien. J'ai juste développé, depuis mon arrivée en Asie, une grosse flemme. On va mettre ça sur le compte du dépaysement mais je me régale et je ne me pose pas trop pour y réfléchir.
Je vais me soigner hein, pour mieux vous raconter.