Capitale : Moscou
Monnaie : rouble
Taux de change : 1
euro = 40.05 roubles
Fuseau horaire : de
UTC +04:00 à +11:00
Décalage horaire avec la
France : entre 2h et 9h d'avance sur la France
Pour la Russie, j'ai
décidé de faire 2 posts. Celui-ci concerne les villes visitées et
les hôtes rencontrés. Le prochain sera une description plus
approfondie du train, du Transsibérien et de mes impressions sur les
russes et la Russie en générale.
Le premier septembre
2012, j'embarque à bord d'un train finlandais à destination de
Saint-Pétersbourg. Je remplis quelques formalités administratives,
on me tamponne mon visa et me voilà en Russie !
Je porte avec moi le
chagrin du départ de João, ce qui, je dois l'avouer, ternit mes
premières impressions de Russie.
Saint-Pétersbourg
m'accueille avec un temps pluvieux et Nastasia, mon hôte qui ne
parle que très mal l'anglais. Heureusement, elle reçoit aussi une
néo-zélandaise avec qui je passe mes journées à visiter la ville
et papoter sur nos voyages. Ça me change les idées même si je
n'arrête pas de parler de mon portugais.
Bref Saint-Pétersbourg
est jolie. J'aime sa cathédrale aux formes étranges qui me fait me
rendre compte que je suis en Russie tout comme l'impressionnant
palais d'hiver. Mais l'expérience la plus intéressante se trouve à
l'endroit où je séjourne pour 3 jours. Mon hôte est prof
d'histoire dans un collège et elle vit dans un « appartement
communautaire » comme il y en a des tas à Pétersbourg. Il
s'agit d'un appartement qui communique avec 2, 3 ou 4 autres et qui a
la salle de bain, les toilettes et la cuisine en commun avec ces
derniers. Dans mon cas, nous partageons tout ça avec une mamie et
son chien qui aboie au moindre bruit et un jeune couple et leur bébé
(qui produit les bruits pour faire aboyer le chien). Ça ressemble un
peu à une coloc mais en moins sympa.
Je reste à
Saint-Pétersbourg 3 jours puis il est temps de me rendre à Moscou.
9 heures de train plus tard, j'arrive chez Alena qui pour le coup
parle parfaitement anglais et très bien français ! Elle n'a
malheureusement pas beaucoup de temps à m'accorder et je passe donc
plus de temps à bavarder avec ses chats qu'avec elle. Les chats sont
sympas mais ils ont fait leurs griffes sur le matelas gonflable
qu'Alena m'avait préparé ! Aussi c'est fatiguée et déprimée
que je vais faire la touriste à Moscou. Premier fait marquant, il
est très difficile de trouver une carte dans cette ville. J'ai
vraiment galéré et quand j'en ai dégoté une, il s'est avéré
qu'elle était de très mauvaise qualité. Mais je trouve tout de
même le Kremlin, la place rouge et la cathédrale pour prendre les
photos que tout bon touriste se doit de rapporter.
Puis, un soir, je reçois
un mail de João. Il a réfléchi. Il veut revenir ! Je n'en
reviens pas ! Il parle de me rejoindre le plus vite possible. On
se met d'accord sur le Japon. Il ne me reste qu'un mois à voyager
seule avant que ma Patate ne retrouve sa place à mes côtés !
Mais quel mois !
Je quitte la capitale et
après 26h de train, j'arrive à Iekaterinbourg, la ville qui
délimite continents européen et asiatique. Elle est aussi
tristement célèbre pour avoir été le lieu de massacre de la
dernière famille de tsar. Tout ça, c'est mon hôte Katerina qui me
l'explique. On passe toute une journée à parcourir la ville et elle
truffe la promenade d'anecdotes historiques ou culturelles. C'est
vachement cool.
Cependant Iekaterinbourg
reste dans ma mémoire pour une toute autre raison.
Les gens qui me
connaissent savent mon aversion pour les religions. Et me voici
accueillie par Katerina, récemment baptisée protestante après une
vie de débauche. La conversation qui découle de cette situation est
très intéressante. Elle me fait part de son parcours et comment
elle en est arrivée à laisser entrer Dieu dans sa vie. Apparemment
tout va beaucoup mieux depuis. Du coup, comme la foi a tout arrangé
pour elle, elle me suggère de faire de même. Mais pas du genre
grenouille de bénitier qui recrute. Non, c'était plutôt très
gentil, elle voulait juste que je sois aussi heureuse et épanouie
qu'elle. J'ai essayé de lui expliquer que je le suis mais sans avoir
besoin de croire en une divinité, juste en errant de par le monde.
C'était un débat passionnant et animé tout en restant très
respectueux et tolérant. J'ai adoré ! Parce que Katerina est
tellement à 1000 lieux des gens que je fréquente à l'ordinaire.
Vous me direz, pas besoin d'être en Russie pour disserter pendant
des heures avec quelqu'un qui a des croyances différentes des
siennes. Certes. Mais moi ça me plaît comme ça !
Enfin bref.
Je quitte Iekaterinbourg
avec le sentiment de m'y être fait une nouvelle amie malgré une
langue, un pays, une culture et une religion différents. Et 27h plus
tard me voici arrivée à Novosibirsk. Avec du recul, je me demande
ce que je suis allée foutre là-bas. Ce n'est pas très beau, on n'y
trouve rien de spécial à part de massives statues (de Lénine bien
sûr). Mais une fois encore, j'ai de supers hôtes. Je reste 3 jours
chez Natasha et Dennis et leur petit Misha de 1 an et demi. Moi qui
ne raffole pas des gosses, je me retrouve bien vite à jouer à
cache-cache avec celui-ci. Il est sympa, il me réveille tous les
jours à 8h30... Au moins il me prépare à tous ces bébés que mes
amies ont pondus ou sont en train de pondre en France (un petit
coucou en passant à Maka, Emma, Camille et Cécile et toutes celles
qui ne vont pas tarder à l'annoncer).
Dans cette famille, seule
la maman parle anglais. Avec le papa, je comprend l'intérêt de la
tablette Ipad : il tape en russe ce qu'il veut me dire et ça me
traduit en un anglais approximatif ! Avec Misha en revanche, je
lui parle en français, il me répond en russe et c'est bien. J'ai,
pendant ces quelques jours, l'impression d'être accueillie par de la
famille, je m'y sens bien et je parle de tout et n'importe quoi avec
ces gens que je ne connais pourtant que très peu. On passe une
soirée dans un club de jazz, on se promène au parc avec Misha qui
court partout, on mange des sushis et papotons beaucoup.
Après ces quelques jours
tranquilles, je reprend le train pour 30h afin d'atteindre Irkoutsk
connue pour le lac Baikal à proximité. En soi, la ville est moche.
Je le savais. Mais il faut y aller pour parcourir le lac et surtout
(absolument!) goûter du poisson de là-bas. C'est le meilleur
poisson que j'ai mangé de ma vie ! Il s'agit de poisson fumé
qu'on mange avec les doigts en admirant la vue sur le lac depuis une
petite colline. Un régal, pour les papilles et les yeux !
Je reste moins de temps
que je ne l'aurais voulu dans la région car, déjà, je dois penser
à quitter le pays. Le visa Touriste ne permettant de rester que 30
jours, je ne peux guère prendre mon temps pour traverser le plus
grand pays du monde.
C'est alors que je prend
la route pour le plus long trajet depuis mon départ de France :
68h de train ! J'arrive ainsi à Vladivostok, avec l'impression
d'avoir atteint le bout du monde. Je suis alors logée chez Galya qui
devient instantanément une complice. Elle m'emmène voir les sites intéressants de la ville et de ses environs. J'ai beaucoup de chance car la
semaine précédant mon arrivée la ville a connu un typhon qui a
obligé tout le monde à rester chez soi. Pour le coup, il fait un
temps magnifique et c'est tant mieux puisque nous allons à « l'île
Russe », une île qui a servi de fort protecteur de la ville.
On y trouve donc des bunkers et des canons cachés un peu partout sur
l'île.
Nous faisons aussi une
visite des souterrains de Vladivostok. Galya passe donc
2 heures à me traduire le savoir du guide. C'est super intéressant.
La ville avait besoin de beaucoup de protection car, en temps de
guerre, si Vladivostok était prise, la Russie perdait tout le côté est du pays !
Un soir, elle me prépare
un dîner à base de spécialités russes : gelée de viande,
calamar séché, salade d'algue, pain noir et moutarde forte, le tout
accompagné de bière (ça n'a pas l'air comme ça, mais tout n'était pas dégueu). Nous finissons le repas par un petit thé où
j'en profite pour lui apprendre à jouer à Abalone (incapable de
cuisiner, il faut bien que je participe à ma façon!).
Et voilà encore le
moment des adieux. J'embarque pour 45heures à bord d'un bateau à
destination de Sakaminaito, Japon.
J'essaye de poster le
Transsibérien bientôt mais les plus impatients vont devoir être un
peu tolérants car en ce moment, j'en prend plein les yeux et j'ai
bien du mal à me poser au calme pour écrire...
Copine Sophie !
RépondreSupprimerUn post avec lequel je voyage, retrouve tes mots qui manquent, et me rend compte à quel point tu manques à ma vie aussi.
La Russie, ses hôtes, ses déboires, et ses conversations animées...:)
Joao t'a-t-il rejoint déjà?
Ouvre bien grand tes yeux oui, oui (et celui-là d'ailleurs, prends bien soin de lui).
Je t'embrasse!
Mona
Eh ben sacrés trajets en train!!! Du coup ce mois en Russie a du passer super vite! En tous cas j'espère que les trains étaient confortables parce que bonjour le mal au cul en arrivant...!!!
RépondreSupprimerFaudra que tu reparles de Saint-Pétersbourg à mes parents, ils en sont revenus déçus!
Gros bisous!
Camille (en passant, en bébé qui se réveille a 8h30, c'est super bien!!^^)
C est une magnifique premiere partie de la russie. Ca me fait plaisir d avoirde tesnouvelles ma belle. Des gros bisous de montpellier ou je passe quelques jours. Jt adore. Marlene
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