Mamma mia!

Faisons un petit résumé de notre voyage jusqu'à maintenant.
Nous avons donc quitté le territoire français le vendredi 20 janvier, direction Milan. Nous sommes arrivés dans la soirée et, en bons touristes qui se respectent, à peine sortis de la gare, nous avons mangé une pizza. Premier cliché d'une liste qui s'annonce longue. Ensuite, grâce à mon incroyable sens de l'orientation, nous avons trouvé l'appartement de notre CouchSurfer sans problème.

Je fais une parenthèse ici pour expliquer à ceux qui l'ignorent ce qu'est le Couchsurfing (Traduction littérale : surf de canapé). Il s'agit d'un site internet qui propose à ses inscrits de soit accueillir des voyageurs chez eux, soit de voyager chez des gens, ou encore de partager un café ou une activité. Cela évite de payer l'hôtel et permet de rencontrer les autochtones. Cela fait 3-4 ans que je suis inscrite et que j'accueillais des gens de tout horizon chez moi à Bordeaux. À mon tour de squatter !

Bref, nous rencontrons donc Stefano, milanais de 34 ans qui nous accueille dans son salon et prend grand soin de nous. Je présente aussi Stefania à João. Stefania c'est ma copine d'Erasmus, je ne l'avais pas vue depuis ma dernière visite à Milan, il y a 4 ans. Elle a pu me rendre mon T-Shirt Chicago Bulls rouge, mon pyjama préféré !!!
Nous restons 3 jours à Milan où nous avons l'occasion de visiter (le fameux Duomo bien sûr), de vagabonder, de profiter, de s'instruire (j'ai motivé tout le monde à aller voir l'exposition Cézanne, dommage qu'elle fut si pourrie).

Et enfin le lundi 23 janvier nous partons à Venise. Nous découvrons une ville magnifique et des prix exorbitants. Nous avions initialement prévu de rester 3 jours dans la ville aux gondoles mais devant les frais que ça engageait nous avons préféré écourter le séjour. De Venise, je ne dirai pas grand chose. J'ai été bien malade, assommée par une fièvre bien pénible. Nous n'avons pas succombé aux gondoles. En revanche nous avons pique-niqué sur la place Saint-Marc (houuuu c'est interdit!) et fait des bisous sur le pont du Rialto (Oui, oui ça va sur la liste des clichés).

Nous filons alors à Vicenza, où ma copine Elisa nous attend. Elle nous fait découvrir sa communauté révolutionnaire, sa ville et le seul bar digne de ce nom dans le coin. Ensemble, nous appelons Gianni, un autre copain de mon Erasmus à Madrid. Il nous demande si nous avons prévu de passer par sa ville, Florence. Nous lui répondons que nous arrivons chez lui le lendemain.

Le 26, nous sommes donc à la gare de Vaiano d'où Gianni nous récupère pour nous amener à la ferme dans laquelle il vit. On rencontre les vaches, le chien, les chats, les poules et les coqs, et Nicolo, le coloc de Gianni. Il est aussi vif qu'un escargot mais gentil comme un agneau. On y reste 3 jours, ils nous font découvrir la Grappa, un digestif fort comme ils l'aiment (un peu trop pour moi mais João ne se fait pas prier pour boire ma part). On visite Florence où on se gave de cappuccino. Le soir on joue à la shkobba (petite pensée pour la copine Mona) qu'on appelle scoppa ici et ils nous apprennent la Scopone ou scoppa scientifica.

Pour les joueurs de Shkobba, la scoppa scientifica marche sur le même principe. Ça ne se joue qu'à 4 et toutes les cartes sont distribuées au départ (10 chacun donc). Il y a bien plus de stratégie dans la décision des cartes qu'on pose au milieu.

Bref, nous quittons Gianni pour Pise. Nous nous extasions devant la quantité de touristes qui jouent à faire semblant de tenir ou pousser la tour sur les photos. Sont cons ces touristes ! Nous, on se contente de se faire virer de la pelouse. Pas le droit aux câlins dans cette ville. On squatte ensuite dans une coloc' qui nous rappelle très fortement la mienne avec Maka ; 2 chambres plus un matelas dans le salon et 6 personnes à vivre là auquels s'ajoutent les 2 petits français. Bizarrement on nous installe dans la chambre la plus confortable. Ils nous montrent un peu Pise by night, c'est cool.
Le lendemain, on prend le train pour Siena. Là-bas pas grand chose à faire, on couchsurf chez un indien qui connait autant l'Italie que nous, voire moins. Il accueille aussi un autre couple, une américaine et un espagnol. On se retrouve donc en Italie à 5 ; un indien, une américaine, un espagnol, un portugais et une française. Bonjour la mondialisation ! Siena nous propose un cappuccino dégueulasse mais surtout, alors que depuis notre départ nous n'avons connu que le soleil (froid certes mais on était au sec), voilà qu'à notre arrivée à Siena, il neige ! De beaux gros flocons !
Au réveil, tout est blanc. Je constate l'efficacité de mes bonnes chaussures en ne dérapant jamais (merci Maman!) par contre les petites baskets blanches de João n'ont pas cette adhérence et il se retrouve vite le cul parterre. Là, toute personne me connaissant un tantinet peut imaginer le fou rire retentissant quand je me suis retournée après avoir entendu une glissade ! On reste encore une nuit chez Shreekant et enfin nous prenons le train pour Rome.

Depuis quelques jours, nous avons donné des noms à mes sacs à dos. Parce que « c'est où ça ? » « c'est dans mon sac » « oui, mais lequel ? » était devenue une conversation un peu redondante... Du coup, le sac de 16kg est désormais nommé Big Bob tandis que le petit sac est Toncul. Ça permet de faire des phrases telles que « Toncul est tout sale », « Range ça dans Toncul ! »
Et là, j'imagine bien les gens penser « roooh c'est des petits malins roooh »...

Là, je suis dans le train, dans un compartiment plein, ils dorment tous et moi je dois les saouler avec le clic-clic de mon clavier. On arrive à Rome le 02/02 donc. On y passe le week-end et après João prend un avion pour Bordeaux lundi. Il va y régler les affaires en cours et prendre quelques items supplémentaires avant de revenir à Rome vendredi. Moi pendant ce temps-là, je compte visiter Rome un maximum, mettre des photos sur le blog (oui, on m'en réclame de toutes parts, je vais finir par m'y mettre), écrire, et visiter un peu les alentours pourquoi pas. Ensuite le plan voudrait qu'on aille à Pompei mais il semblerait que la neige entrave un peu cette idée. On va peut-être directement se rendre en Grèce. Le 21 sur l'Acropole semble peu réalisable mais en tout cas, tout va bien. Vous pouvez être rassurés. Je suis heureuse.